Douche

Organe critique des cheminots de Lyon-Mouche, un journal fait par des roulants pour tous les cheminots

(N°2) 1979-1980 :

« Après un peu plus d’un an d’interruption, La Douche reparaît. Cette interruption indépendante de notre volonté, a deux raisons principales. D’abord notre manière de fonctionner nous handicape, surtout pour les questions d’actualité qui, lorsque La Douche paraît, ne sont plus d’époque. Ce côté est revu, le fonctionnement sera plus souple et plus rapide.

Ensuite, et c’est sans doute la raison principale, comme tout le monde nous avons été assommés par ce qui s’est passé en Mars 1978. Après avoir espéré pendant des années, après avoir subordonné le combat syndical à la victoire politique de la gauche, la déception et l’écœurement ont été les plus forts pendant un certain temps.

Cependant les événements récents, tels que la signature de l’arrêté ministériel concernant la nouvelle réglementation, la conduite à agent seul et les réactions apathiques de nos syndicats, nous ont conduits à reprendre notre action. (…)

Nous avons la faiblesse de penser que La Douche peut être un moyen (modeste) de montrer à la classe dirigeante (syndicats, patrons, État) notre façon de penser. De plus, nous avons eu la joie d’assister à la naissance, au dépôt de Laroche-Migennes, d’un petit frère de La Douche. Il s’appelle Le Fer est Chaud. Si nous arrivons ainsi à toucher plusieurs dépôts parmi les plus importants, nous n’aurions pas perdu notre temps.

Également, notre équipe s’est étoffée. Nous avons été rejoints par des gens écœurés par la façon d’agir des dirigeants à vie de nos différentes fédérations. Même les sédentaires commencent à nous rejoindre, ce qui est un encouragement à préserver. Nous espérons que vous réserverez toujours le même bon accueil à ce journal qui est le vôtre et dans lequel tout le monde peut s’exprimer en toute liberté. »

1ère année de publication : 1979 – 1980

Consultation : La Gryffe