Equevilles (Les)

Journal de salubrité publique – Journal ronéotypé

N°24 (1975) Méfions-nous de la politique : « Ellegâche tout. Pas seulement les repas de première communion. Sans elle, les rapports entre tous les français, riches et pauvres, seraient si harmonieux ! Tout le monde pourrait aller à l’Elysée et au Paradis. Si vous voulez éviter les sujets politiques, parlez de la pornographie… et d’une censure apolitique.

Réclamer la peine de mort pour les jeunes voyous : ça n’a rien à voir (quoi qu’on en dise) avec un fascisme plus ou moins rampant… Et ne parlez que de l’Espagne touristique.

Et si vous évoquez la rencontre, à Lyon, entre MM. Pradel et Chirac, vous avez raison de dire qu’il s’agit d’un événement historique : c’est la rencontre de deux génies économiques (…) »

La Croix-Rousse n’est pas à vendre, la Croix-Rousse se défend (suite du dossier) « On dit que la démolition de la Grande Côte est arrêtée en attendant une enquête sérieuse de salubrité. On aurait donc commencé à démolir sans enquête sérieuse ?  Non, ce n’est pas possible, voyons

En tous cas, la protestation populaire a servi. « On » espérait 50 millions pour un espace vert… Mais il faudrait un
« classement » du quartier (au niveau ministériel). On en est pas là, semble t-il. Alors comme les promesses ne coûtent
pas cher… il vaut mieux se méfier et, en attendant, veiller à ce que les démolitions soient stoppées.

(N°26) – 1976 – Avant propos : « Ce numéro des Equevilles vous présente la suite du dossier « Croix-Rousse » et la première partie d’un autre dossier d’urbanisme concernant la quartier « Saxe-PaulBert ». Ainsi, notre journal peut offrir à ses lecteurs des documents plus riches sur la vie à Lyon et la lutte de ses quartiers  contre la marée bétonnière, la folie des grandeurs, la spéculation qui chassent les petites gens des quartiers traditionnels (…).

En bref, ce sont les lecteurs qui font la richesse du contenu des Equevilles. Vous avez quelque chose à dire : prenez la parole.

1ère année de publication : 1972 – DNA :1978

Directeur de la publication : G.Mas

Périodicité mensuelle

Collection CEDRATS : jv 1973 (n° 6) à juin 1978 (n° 37)

Consultation : CEDRATS – la Gryffe

Errata, le journal qui corrige les erreurs des autres

Ce journal est l’expression des sections syndicales CGT-ORTF, CFDT-ORTF, CGT journalistes AIGLES et de travailleurs de l’information de l’ORTF, du Progrès, du Dauphiné Libéré, de l’Express Rhône-Alpes et de Libération, sans préjudices d’autres sections syndicales, ou d’autres camarades qui n’ont pu être contactés à temps pour la réalisation de ce numéro. Imprimé par nos soins.

numéro 0 (1976)

POURQUOI CE JOURNAL ?

« La raison essentielle est aussi simple que dramatique : les journalistes, travailleurs, techniciens de l’ORTF, et de la presse régionale, ne pouvant s’exprimer dans les organismes où ils travaillent, sont obligés de créer leur propre journal.

Parce qu’après les licenciements des journalistes de l’ORTF, ils sont décidés de ne plus se taire et d’expliquer au grand jour ce que sont ces organismes et de révéler ce que eux cachent. Qui peut le faire mieux que ceux qui y travaillent.

Pour faire vivre dans la région un organe de presse libre de tous ces pouvoirs. Ce numéro est le premier, d’autres suivront pour ce combat et faire la preuve, exemples à l’appui, des censures, pressions, mensonges qui sont le lot quotidien de cette presse.

Pour dire que la presse régionale : le Progrès, Dernière Heure, l’ORTF, etc. ce ne sont pas des entreprises qui existent dans l’abstrait en dehors de tout système politique économique, idéologique, mais au contraire qu’ils en sont les représentants les plus raffinés. »

1ère année de publication : 1976

Consultation : CEDRATS – La Gryffe

Femmes travailleuses en lutte

Femmes travailleuses en lutte

Regroupement des femmes travailleuses de : Hopital psychiatrique du Vinatier, CCP Lyon, Caisse d’Allocations Familiales, EDF, Paris Rhône, Câbles de Lyon

1ère année publication : 1978

Editeur : Femmes Travailleuses en Lutte Centre 1er Mai, 8 rue St George, 69005 Lyon

Consultation : BM Lyon – Fonds Chomarat

.

Interlopes

InterloInterlopes

Revue du Groupe de libération homosexuel de Lyon

1ère année de publication : n° 1 : 1977 / DNA n°5 : 1979

Périodicité trimestrielle.

Directeur de publication : Pierre Berthier.

Imprimé par l’association « La Commune » 212, rue de Créqui, 69003 Lyon

Consultation : BML Fonds Chomarat

IRL – Informations et Réflexions Libertaires (Lyon) (initialement : Informations Rassemblées à Lyon)

Né en 1973, IRL s’est voulu dès le départ, le moyen d’expression du courant anti-autoritaire lyonnais. Son objectif était de rassembler toutes les informations émanant de ce courant et de le diffuser dans IRL.

Ce journal tenait sa permanence dans les locaux de l’ACLR, au 13 rue Pierre Blanc. Il a publié 89 numéros jusqu’en 1989 puis un dernier numéro (N°90) en 2002.

ère année de publication : 1974 / DNP : été 2002

Périodicité trimestrielle

Directeur de publication : Alain Thévenet

13, rue Pierre Blanc – 69001 Lyon.

Contact : Jean-Jacques Gay, 12, rue Philippe de Lasalle – 69004 Lyon

Consultation : CEDRATS

Journal de la Maison du Travailleur Etranger (Le)

« Accueillir et aider pour plus de fraternité entre les hommes. » : numéro spécial pour les 30 ans de l’association en 1981.

« La Maison du Travailleur Étranger a 30 ans ! En 1951, une femme de grand cœur, Madame Marthe Massenet, et un homme généreux, monsieur Pierre Lombard, émus par les conditions inacceptables dans lesquelles vivaient les travailleurs immigrés ont décidé de créer une Association pour leur venir en aide, moralement et matériellement, les accueillir, les loger dans les meilleures conditions de prix et de confort. Appelée d’abord « Maison de l’Afrique du Nord », cette association a pris depuis 1965 son nom actuel en étendant son action à tous les travailleurs étrangers.

Aujourd’hui, ma MTE offre 4 500 places dans ses 15 foyers du Rhône et ses 2 foyers de la Loire. Elle gère aussi deux cités de 80 logements pour familles étrangères et a la responsabilité en convention avec les pouvoirs publics, du fonctionnement du Centre Départemental d’Accueil d’Information et d’Orientation (CAIO).

La MTE s’est donnée pour but, comme l’expriment ses statuts : « d’apporter dans un esprit fraternel et sans distinction de nationalité, en collaboration étroite avec les pouvoirs publics, une aide morale et matérielle aux travailleurs immigrés, venus sur le territoire national ainsi que leurs familles pour participer à l’action économique française. »

Journal de la MTE : 1ère année de publication : 1975

3, rue Diderot, 69001 Lyon.

Maison du Travailleur Etranger, association loi 1901 15 rue du Dauphiné 69003 Lyon.

Consultation : Archives municipales – 5 FIP 080

Journal mural de la Croix Rousse

Journal mural de la Croix Rousse / recherche en cours

Première partie des années 70. Journal affiché sur les murs du quartier de la Croix Rousse.

Consultation : CEDRATS

Justice moderne. Tribune du justiciable. Journal apolitique de défense et d’information.

Organe mensuel mis à la disposition du Groupement d’Action Judiciaire pour une meilleure protection des citoyens et la démocratisation de la Justice.

A une époque où la justice attire l’attention – par suite des affaires Deveaux et Fourquet et parce qu’il est question de réformes- nous avons décidé, nous justiciables, de prendre la parole qu’on nous refuse malgré nos multiples requêtes (…).

Nous aspirons à une justice librement consentie, conçue en collaboration avec des justiciables avertis, rendue par des magistrats responsables et réellement indépendants, donc munis d’un revenu décent, à qui la société demanderait compte de leur administration. Tout ceci en conformité avec les articles 3 et 15 de la Déclaration des Droits de l’Homme à laquelle se réfère le préambule de notre Constitution. Nous exigeons une gestion ouverte de la justice, par opposition à l’actuelle « gestion fermée », source d’abus tels que les mauvaises solutions à des problèmes de la garde des enfants de divorcés, la détention préventive prolongée, les mauvais traitements physiques ou moraux, la « misère préventive » des victimes indemnisées imparfaitement après des années d’attente décevante, le mépris de la dignité et de la vie des condamnés comme on a pu le constater récemment lors du décès d’un diabétique à la prison de Besançon, où il fut contraint de manger à la gamelle commune… de sorte qu’il mourut dix jours avant le terme de sa peine, amnistie appliquée aux multirécidivistes, etc.

1ère année de publication  (à Ecully): 1969 / N° 10 : 1970

Consultation : BM Lyon – Fonds Chomarat

La Cause des femmes

La Cause des femmes

n°3 septembre 1975  « Nous, les femmes, sommes la moitié de l’humanité, et depuis des millénaires, le sexe fort fait de nous ses boniches et des bêtes à plaisir. Mais ces dernières années, surtout depuis 1968, des milliers et des milliers d’entre nous se sont dressées, et crient leur colère, d’une même voix en Europe et en Amérique, et avec une énergie inconnue dans le passé. Il faut abattre ce système d’oppression de la femme par l’homme, le patriarcat. Cette lutte d’émancipation ne peut être l’oeuvre que des femmes elles-mêmes ; il n’y a qu’une solution : l’oganisation massive et autonome dans le
M.L.F.

Les partis de droite ou de « gauche » repoussent, par mépris et par peur, l’abolition du patriarcat qui remet en cause les bases de l’ordre social. Les mouvements progressistes et révolutionnaires actuels refusent aux femmes le droit de s’organiser entre elles, et méconnaissent la nécessité du mouvement féminin pour l’affranchissement du peuple travailleur…

« Nous, les femmes, luttons dans l’immédiat : pour l’avortement et la contraception libres et gratuits : contre le « devoir conjugal », la claustration au foyer, la double journée, contre les brutalités « viriles », l’insécurité dans la rue, la pornographie misogyne. Dans chaque quartier et sous contrôle populaire : pour dix fois plus de crèches et garderies, ouvertes aux enfants de 1 mois à 6 ans, 24 heures sur 24, des restaurants, laveries et salles de réunions publics. Pour
le versement direct de la moitié du salaire du mari aux femmes au foyer, le divorce libre à l’Etat civil à la seule demande de la femme (divorce par consentement féminin) ; pour des salaires décents pour les travailleuses, contre les métiers « réservés » à chaque sexe. Nous les femmes, nous voulons cela pour nous approcher de notre but : la participation des femmes à la production sociale, dans un monde où le salariat et le patronat seront abolis, comme le réclame le syndicalisme ouvrier ; la suppression de la famille patriarcale monogamique, reposant sur l’oppression de la femme par l’homme et des enfants par les parents.

Nous, les femmes, indiquons la seule voie pour réaliser l' »UNITE HUMAINE », la réconciliation de l’homme et de la femme, pour laquelle combattait Flora Tristan ; il y a 120 ans dans notre pays.

Vous, les femmes, jeunes filles, ménagères, travailleuses, grands-mères, faites comme nous, sortez de votre cuisine pour faire le ménage en grand dans cette société d’hommes. »

La Voix des Femmes

La Voix des Femmes

« Pourquoi un journal de Femmes ? La période paraît pourtant clémente…Nous  sortons juste de la célébration  de la traditionnelle fêtes des mères, l’année 75 a été proclamée « Année Internationale de la Femme », nous avons une secrétaire d’Etat qui s’occupe particulièrement de nous et de promesses de réformes en reformettes, il paraît qu’on va bien nous améliorer la vie. Que ne nous promet-on pas ? Une magnifique loi sur le divorce, une lutte contre la publicité sexiste et même, parce que nous nous sommes battues avec acharnement pendant quatre ans dans le MLF ou dans le
MLAC pour la libre disposition de notre corps, on nous gratifie d’une loi bidon sur l’interruption de grossesse, loi qui ne reconnaît pas le droit à l’avortement libre et gratuit.

Et bien non ! Malgré tous ces os qu’on nous jette, Giroud ne nous intégrera pas dans la logique d’une société qui nous amoindrit, qui nous muselle, qui nous objeifie, qui nous mutile. Les femmes, la moitié de l’humanité, sont doublement exploitées et perpétuellement réduites au silence et parce que doublement exploitées, au travail et à la maison, aujourd’hui elles se battent doublement. Voilà ce que nous voulons dire dans ce journal, les femmes, ces traditionnelles jaunes, ces traditionnelles briseuses de grèves, sont entrées en lutte, avec acharnement ; aux galeries de Thionville, à Cerisay, à Lip, dans le MLAC ou dans le mouvement des femmes, aujourd’hui à Teppaz. Elles se battent au Vietnam, au Chili, au Portugal, en Espagne. Après cette fête des mères, nous, nous célébrons les femmes en lutte, celles-là mêmes qui sont les oubliées de « l’Année Internationale de la Femme ».

Ce journal est une tentative pour regrouper les femmes qui se battent aujourd’hui dans des lieux différents : dans les syndicats, dans les comités de quartier, dans le MLAC, dans des groupes de femmes isolées aussi. Nous devons aujourd’hui nous regrouper dans un mouvement autonome des femmes pour pouvoir enfin nous connaître, confronter nos idées, nos luttes, pour rompre notre isolement et créer cette force collective qui nous permettra de nous imposer
comme individus à part entière.

Un journal pour nous regrouper bien sûr, mais aussi un journal pour nous exprimer, pour populariser les luttes des femmes. Alors, pour avancer désormais ensemble, il faut nous voir : nous te proposons le samedi 4 octobre à 15 heures, 3 rue Diderot Lyon 1er »

Première année de publication : 1978

Imprimerie presse nouvelle, Lyon

Contact : Annick Aubertin, 34 rue Tête d’Or 69006 Lyon

Consultation : BM Lyon – Fonds Chomarat