Pas Perdus, bulletin de l’association Prière de réinsérer, OIP Lyon

(N°2) 1992 – Engagements :

« Le chanteur Jean Ferrat, l’écrivain Gilles Perrault, l’animateur radio Jean-Louis Foulquier, le prêtre éducateur Guy Gilbert, le sociologue Pierre Vidal-Naquet, la comédienne Zabou, et le comédien chanteur Font… Voici quelques unes des signatures recueillies grâce à l’envoi du dossier « Pourquoi sont-ils retournés à la case prison ? »

Font se dit même prêt à faire un gala au profit de « Prière de réinsérer » ! Une idée qu’un petit groupe s’est proposé de creuser.

Quant à notre action auprès du grand public, elle porte peu à peu ses fruits. Sur la passerelle du Palais de Justice de Lyon, où nous proclamons silencieusement, le 20 de chaque mois, notre ténacité, de nombreux passants arrêtent de passer.

Ils écoutent, discutent et parfois signent. Aujourd’hui, l’appel a ainsi été largement paraphé.

Par ailleurs, une lettre à François Mitterrand part chaque jour depuis plusieurs mois. Aujourd’hui, environ 70 courriers ont été postés. La plupart reçoivent une réponse de la présidence. Une réponse parfois lapidaire, mais qui prouve toujours que le dossier de Louis et Nad est étudié sérieusement, comme nous l’ont confirmé leurs avocats récemment (…). Notre plume ne doit pas faiblir. De leur côté, Louis et Nad continuent à travailler pour leur avenir, l’un en écrivant, l’autre en dessinant, tous deux en étudiant. Et ce, malgré des conditions de détention pas toujours propices. (…)

Cependant, face à ces premiers résultats positifs, le doute n’est pas de mise. Non seulement nous assurons une « veille » psychologique, en sensibilisant une part de population à la réinsertion, mais notre ténacité est aussi la preuve de notre foi dans ce que nous proclamons.

VIGILANCE – Lettres par dessus les murs : « Au lendemain du verdict du 20 mai dernier, Louis Perego, auteur de « Retour à la case prison » et Jean-Yves Loude auteur de « Dialogue en noir et blanc », décident de s’écrire « pour entrer en vigilance » (…) Nous en publions quelques extraits…

Cher Jean-Yves (7 août 1992) : « …Voilà donc notre univers pour les mois à venir. Quatre murs lépreux, tapissés de pages de magazines ceignant un espace d’environ huit mètres carrés. Face à la porte, une fenêtre, hachurée par une double rangée de barreaux et de grillage, dispense une clarté obscure. Sur la droite, trois lits superposés dressent leur carcasse contre un mur couvert de formules et de signes ésotériques. Des têtes de mort, des croix inversées et des inscriptions lapidaires dont l’une affirme que son auteur est né sous le signe du démon, et que sa mort est d’ores et déjà promise aux feux de l’enfer. Deux châlits sont pourvus de matelas en mousse, lacérée par endroits. Le troisième exhibe son treillage rouillé.

Un mouvement furtif nous a fait tourner la tête vers le mur opposé. Fuite d’un cafard qui s’empresse sous une écaille de peinture. De ses antennes vibrantes, il semble sonder nos intentions. Plus bas, un lavabo s’incline tristement en tirant sur le galandage fissuré. À côté, une cuvette de WC siège dans un angle. L’eau dégouline de la chasse d’eau, le long d’un chiffon, goutte sur un récipient en plastique largement repu. Au pied du sanitaire ébréché, une flaque prend ses aises. Ça et là, quelques hardes témoignent d’une présence désertée.

Nous sommes restés longtemps sans réaction : dégoûtés… ».

1ère année de publication : 1992 / DNA ? 1994

Observatoire International des Prisons, 11 rue Puit-Gaillot – 69001 Lyon.

Contact : Observatoire Internationale des Prisons, basé aujourd’hui à Paris

Consultation : CEDRATS

PCP

PCP

(N°27) – Nov.-Déc.1994 – « Couper – copier – coller – décoller – recoller – sans pouvoir s’arrêter est à peu près la seule chose que nous sommes capables de faire depuis 4 ans. Créer… écrire…détourner… rire… flipper des situations en systèmes érigés, sans commentaire… au rythme du cœur.

Confirmation par 250 000 exemplaires envolés dans la nature ; un constat : il en manque et on en redemande. Décoller en restant les pieds cloués au sol, pas facile…

Se donner les moyens nécessite un engagement de tout un chacun, une adhésion de fond pour créer une dynamique cohérente, une plate-forme de débats, de réflexions, d’intelligences qui participent au rayonnement culturel.
Cela existe dans certaines villes de France et a été rendu possible parce que tout le monde jouait le jeu, y compris les pouvoirs locaux et les brontosaures.

Élever le journal, l’ouvrir à toutes les disciplines culturelles, c’est ce qu’on a tenté de réaliser dans ce n°27, avec de nouvelles ouvertures, théâtre, cinéma, et du sang neuf… Tel l’hydre croissant on vous aura prévenus (…) ».

1ère année de publication : 1993 / DNA : 1995

BP 4551 – 69244 Lyon Cedex 04.

Consultation : CEDRATS

Pêche (La), La gazette du Réseau Santé

(Extrait de DIRECT N°2, 1982, p.14) :

« Une Maison pour la Santé s’installe à Lyon. Cette initiative est celle de bâtisseurs. Dans la jungle où notre corps est tour à tour objet de convoitise et de douleur, l’association Réseau santé a l’idée de mettre un peu d’ordre. Convaincus de la nécessité de s’organiser « des usagers veulent être solidaires, échanger sur tout ce qui concerne la santé, le bien être physique et psychique, la maladie et toute thérapeutique ». Parce que la médecine confond trop souvent maladie et personne malade, le Réseau santé souhaite que l’individu devienne acteur de sa propre santé. Position utopique ou simple revendication d’un droit de parole ? Les actions que la Maison pour la Santé mettra en route donneront quelques réponses. Une remarque cependant vient à l’esprit : les conditions de travail restent pour quelques temps encore les causes premières de la maladie. Il reste que la revendication d’être malade ou bien-portant n’est pas sans évoquer des combats où les ressorts de l’inconscient se transforment en dragons à pourchasser. »

1ère année de publication : 1997 / 1999-2000 : DNA

15 rue J.B. Say – 69001 Lyon.

Contact : Maison pour la santé, 40 rue Crimée Lyon 1er – 04 78 27 17 16

Consultation : CEDRATS

Perroquet (Le) Culturisant et tolérant qui répète les bonnes idées

Tendance gauche. Pro-légalisation du cannabis. culturel, humanitaire (rencontre avec un militant indien vénézuelien) local. Initiatives dans le type « concours de photo de crotte de chien ».

1ère année de publication : 1992

Le Perroquet 11 montée des Epies, Lyon 5e.

Consultation : BM Lyon – Fonds Chomarat

n°2 décembre / 92-93 .

Petit Poucet (Le), bulletin d’information de l’association SEL (Système d’échange local) de Lyon.

(N°5) Juin 1996 :

« (…) Le Petit Poucet, outre les informations pratiques de l’association, est aussi un lieu de débat pour les adhérent-e-s (…) Il permet également de publier les offres et les besoins des adhérents pour favoriser les échanges de biens et services. »

SEL

BP 1092 – 69202 Lyon Cedex 01

1ère année de publication : 1997 jusqu’en 99, puis 2005 (DNA)

Périodicité irrégulière

Consultation : CEDRATS

Petite revue de l’indiscipliné (La)

(Source : site internet) – La petite revue de l’indiscipline en marche :

« Après avoir pataugé, peu après sa naissance, dans la flaque d’eau lyonnaise — c’est-à-dire dans le petit monde des petites revues de poésie à Lyon — (…), notre revuette s’est efforcée de développer l’indiscipline, notamment par l’humour et l’ironie, dans divers domaines (poésie, littérature, écologie, politique et antipublicité, philosophie). (…) Le numéro le plus important ou le plus complet de cette première période est sans doute ‘Pessoa l’indisciplineur’ (n°33). À partir de ‘Changements’, 1 et 2, (…) la revuette concentre alors son action sur la littérature, ainsi que sur la philosophie de l’indiscipline (…). la revuette publie aussi des articles ou des œuvres (…) qui ne font pas partie des rédacteurs principaux, ainsi que quelques poèmes et quelques textes parmi ceux qu’elle reçoit. (…) À l’inverse des « béni-oui-oui qui disent amen à tout », La petite revue de l’indiscipline se propose de « tout critiquer de toutes les manières » (…). Terminons, pour tenter d’écarter certains malentendus, en disant que l’indisciplineur doit s’indiscipliner contre sa propre sottise, que l’indiscipline est un art, et qu’à l’exemple de Pessoa comme à l’inverse des Papes de tout bord, l’indiscipline ne songe évidemment pas à décréter sa propre infaillibilité. (…) »

Revue de littérature, de poésie, d’indiscipline et de bien d’autres choses.

1ère année de publication : 1995 / DNA /1999

BP 1066 – 69202 Lyon Cedex 01. Nouvelle adresse dès 2005 – BP 124 – 42190 Charlieu

Contact : Christian Moncel

Consultation : CEDRATS

Quartiers libres

Squatt : « Il est de plus en plus difficile pour les jeunes de trouver un appartement à la Croix-Rousse. Les immigrés sont entassés dans des garnis dont on déclarera, au moment voulu, l’insalubrité. (…) Toutes ces manœuvres impliquent la déportation des couches sociales les plus défavorisées dans les parcs à bestiaux des banlieues industrialisées : main d’œuvre bon marché et sur place pour le patronat ; la création de ghettos et l’incommunicabilité qui en découle (ZUP, ZAC, Isle d’Abeau) ; de gros profits pour les promoteurs et autres banquiers. Nous voulons vivre à la Croix-Rousse et lui conserver son caractère populaire, culturel, qui favorise les rencontres, les brassages de tous les mouvements en réaction à l’ordre établi, qu’avantage les expériences, recherches d’une autre forme de vie. Malgré les déclarations alléchantes de Francis(que) Collomb, maire de Lyon (Vivre à Lyon, n°10, octobre 1977) : « À notre niveau, le devoir essentiel c’est de pourvoir aux équipements nécessaires, c’est de veiller à la juste application des mesures prises en faveur des plus déshérités et le faire avec amour et générosité ». Il reste néanmoins que l’habitat, donc la vie, dans ces quartiers encore un peu humains nous est d’ores et déjà interdit (nous : vieillards, immigrés, marginaux…). Ce refus du droit à l’habitat légitime le squatt, moyen d’action qui a pour but de dénoncer et d’empêcher les conséquences de cette restructuration de la Croix-Rousse. (…) Nous demandons l’arrêt immédiat de toutes les restaurations et rénovations tant que la population ne pourra s’exprimer par rapport aux projets imposés et n’aura pas la possibilité de décider vraiment de ses besoins. On peut parler de concertation bison, piège à cons, lorsqu’on voit la municipalité parler d’enquête d’utilité publique (…) à propos du P.O.S. (Plan d’occupation des sols) que les autorités volontairement incompétentes matérialisent déjà irrémédiablement. Il est de réagir rapidement et de développer cette forme de lutte qu’est le squatt. » – Les Joyeux Squatters 

1ère année de publication : 1994

Contact : Collectif « Quartiers libres » – D. Crouzet (sous réserve)

Consultation : CEDRATS – La Gryffe

Résistances

1ère année de publication : 1991

Consultation : CEDRATS / numéro unique

Journal d’expression du Comité Libertaire Permanent contre la Guerre, édité en collaboration avec l’Echo des Pentes et l’IRL (Informations et Réflexion Libertaires).

Mars-Avril 1991. Agir contre la guerre : « Le Comité Libertaire Permanent contre la Guerre n’est ni un cartel d’organisations politiques, ni une organisation politique nouvelle prétendant savoir et dire à l’avance ce qu’il faut faire. Sur la base des multiples sensibilités et points de vue libertaires, de toutes les pratiques ou désirs d’insoumission qui, sans uniforme et sans drapeau, traversent la société, il veut constituer un des nombreux centres d’initiatives que la situation actuelle et à venir exige.

Il est formé d’individu(e)s non adhérent(e)s à des groupes constitués ou issus des structures suivantes : OCL (organisation communiste Libertaire), CNT (syndicat anarcho-syndicaliste), La Gryffe (librairie anar), Wolnitza (espace culturel libéré), les squatteurs et les personnes travaillant sur le logement, IRL (journal anar), C.U.L. (Collectif de quartier), SCALP…

Le Comité s’est constitué à l’issue de la manif du 12 janvier 91, appelé par le Mouvement de la Paix, l’ensemble de la gauche et de l’extrême gauche et à laquelle les libertaires étaient présents. Dès le 18, seul le Comité appelle à un rassemblement tous les soirs à 18 heures sur la place des Terreaux.  »

«Rarement l’expression ‘lâche soulagement’ n’aura été autant d’actualité qu’au cours de cette ‘après-guerre du Golfe’ en France (…) Si au moins il y avait eu des morts de « notre armée », ils auraient pu compter sur un possible retournement de la mythique opinion publique… comme si le sang avait deux couleurs. Combien de naïveté, de manipulations, de double pensée dans l’idéologie de ceux qui, un temps, défilèrent contre la guerre mais refusèrent d’aller plus loin ? Alors quelle utilité de sortir ce journal maintenant que la guerre est soi-disant finie ?… Tout d’abord parce qu’il faudrait être des plus blancs singulièrement hypocrites pour croire à la paix. La pacification du monde sous l’égide occidentale est en route et nous nous retrouverons, non pas au point de départ d’avant le conflit, mais avec une nouvelle catastrophe crée par les maîtres de l’économie. Il nous a semblé important de sortir certains textes ou réflexions reflétant nos actions et nos positions avec toutes leurs nuances ou parfois leurs écarts. Alors, GUERRE A LA GUERRE et GAFFE A LA PAIX !»

1ère année de publication : 1994

Consultation : CEDRATS / numéro unique

Résistances

Mars-Avril 1991.

Agir contre la guerre: « Le Comité Libertaire Permanent contre la Guerre n’est ni un cartel d’organisations politiques, ni une organisation politique nouvelle prétendant savoir et dire à l’avance ce qu’il faut faire. Sur la base des multiples sensibilités et points de vue libertaires, de toutes les pratiques ou désirs d’insoumission qui, sans uniforme et sans drapeau, traversent la société, il veut constituer un des nombreux centres d’initiatives que la situation actuelle et à venir exige

Il est formé d’individu(e)s non adhérent(e)s à des groupes constitués ou issus des structures suivantes : OCL (organisation communiste Libertaire), CNT (syndicat anarcho-syndicaliste), La Gryffe, Wolnitza (espace culturel libéré), les squatteurs et les personnes travaillant sur le logement, IRL, CUL (Collectif de quartier), SCALP…

Le Comité s’est constitué à l’issue de la manif du 12 janvier 91 appelé par le Mouvement de la Paix, l’ensemble de la gauche et de l’extrême gauche et à laquelle les libertaires étaient présents. Dès le 18, seul le Comité appelle à un rassemblement tous les soirs à 18 heures sur la place des Terreaux (…) Nous nous en tenons pas seulement à cela. Nous sommes à l’origine de différentes manifs (…). »

«Rarement l’expression ‘lâche soulagement’ n’aura été autant d’actualité qu’au cours de cette ‘après-guerre du Golfe’ en France. Consultez les journaux de petites annonces, vous verrez les beaufs se débarrasser honteusement de leur collection de flingots acquis avant le début des hostilités (…). Et les fameux pacifistes ? Trois petites manifs et puis s’en vont ! Si au moins il y avait eu des morts de « notre armée », ils auraient pu compter sur un possible retournement de la mythique opinion publique… comme si le sang avait deux couleurs. Combien de naïveté, de manipulations, de double pensée dans l’idéologie de ceux qui, un temps, défilèrent contre la guerre mais refusèrent d’aller plus loin ? Alors quelle utilité de sortir ce journal maintenant que la guerre est soi-disant finie ?… Tout d’abord parce qu’il faudrait être des plus blancs singulièrement hypocrites pour croire à la paix. La pacification du monde sous l’égide occidentale est en route et nous nous retrouverons, non pas au point de départ d’avant le conflit, mais avec une nouvelle catastrophe crée par les maîtres de l’économie. Ce journal n’a pu, pour raisons techniques, paraître en période de guerre déclarée. Il nous a semblé important de sortir certains textes ou réflexions reflétant nos actions et nos positions avec toutes leurs nuances ou parfois leurs écarts. Nous n’avons ni leçons à donner, ni marque déposée à défendre et c’est en cela qu’il serait dommage de jeter aux orties le reflet d’une certaine résistance. Pour des groupes ou des individus, exprimer notre point de vue, c’est surtout se situer dans la continuer d’actions contre l’ordre imposé par nos dirigeants. Alors, GUERRE A LA GUERRE et GAFFE A LA PAIX !»

1ère année de publication : 1991 (numéro unique)

Journal d’expression du Comité Libertaire Permanent contre la Guerre, édité en collaboration avec l’Echo des Pentes et l’IRL (Informations et Réflexion Libertaires).

Consultation : CEDRATS

Rhône-Alpes Nature

Ce bulletin est publié par la Fédération Rhône-Alpes de Protection de la Nature.

« Si sa parution a été difficile, c’est que lancer une nouvelle publication concernant la protection de la nature constitue une double gageure, tant par la saturation que connaît le marché de la presse en général que par le peu d’échos que trouvent à l’heure actuelle les publications spécialisées dans ce domaine auprès du public ».

1ère année de publication : 1984 / DNA : 1995

Périodicité trimestrielle

FRAPNA – Secrétariat Régional – Université Lyon I – 43 boulevard du 11 novembre – 69622 Villeurbanne –

Contact : Marc Michelot / Pierre Beaudoin, directeur de publication

Consultation : CEDRATS