Nos anciens se souviennent et racontent

Posté: décembre 12th, 2011 | Auteur: | classé dans: 1990 (années), Quartiers | Mots-clés: | Commentaires fermés sur Nos anciens se souviennent et racontent

Nos anciens se souviennent et racontent : Le Point du jour- La Plaine Ménival- Les Battières

« Nous aimerions qu’à travers ces pages, le lecteur découvre ou revive ce qu’était notre quartier. Alors que la modernisation et l’urbanisme parfois excessifs effacent souvent toute trace du passé, nous pensons qu’il était bon de
ressusciter quelques souvenirs.

Ces lignes ont été écrites spontanément, sans recherche littéraire, par ceux qui souhaitaient et qui acceptaient de confier tout simplement leurs souvenirs, voire même leur émotion. Lisez, vous aussi, avec simplicité et avec votre coeur. L’équipe d’animation

NB : Peut être que parmi les lecteurs certains auraient des souvenirs à raconter. Nous pourrions donner une suite à ce livret s’ils consentaient à nous les confier soit par écrit à l’adresse des Association ARHOLY, 20 rue des Noyers- Lyon 5ème. Soit en participant à notre réunion mensuelle le 2ème lundi du mois auCentre social de Ménival. »

1ère année de publication : 1995 / n°3 : 1996

Association de Recherches Historiques Ouest Lyon Ve (ARHOLY-V)

Consultation :
Archives municipales (2C400849)


Quartiers Libres

Posté: décembre 12th, 2011 | Auteur: | classé dans: 1970 (années), Consultation : CEDRATS, Quartiers | Mots-clés: | Commentaires fermés sur Quartiers Libres

Quartiers Libres  / Essai de feuille Croix-Roussienne

N°0 (numéro unique) : « Suite à de nombreuses discussions, et après une période passée à la recherche de ceux et c elles qui seraient intéressés par la publication d’un journal mensuel sur le quartier, nous nous sommes mis d’accord pour sortir ce numéro zéro afin de vous montrer quelles sont nos idées et vous dire ce que nous voulons faire.

L’idée est née de l’exigence ressentie par certains de développer dans le quartier un type d’informations plus directes que celles proposées par « Le Progrès » ou les autres quotidiens et revues. Une information de quartier qui n’ait pas comme objectif de favoriser les activités de commerce ; et à travers laquelle non seulement nous devrions exprimer nos désirs, mais aussi considérer, étudier, rechercher les possibilités que nous avons de reprendre en main toute notre vie quotidienne… commençant par l’information, passant par la construction-création de « collectifs » qui puissent abolir le rapport marchand-consommateur, et continuent par la gestion, direction et non capitaliste de locaux, où musiques,
danses, discussions, lectures, débats, rencontres ou libationspuissent exister… jusqu’à l’auto-restauration qui devrait nous permettre d’éviter la restauration voulue par les patrons publics et privés (…).

Qui fera le journal ? Vous, qui avez des choses à dire, à proposer, à donner. Nous, collectif « Quartiers libres », assumant les tâches matérielles nécessaires à la fabrication du journal.
Dans celui-ci, nous exprimerons aussi en tant qu’individus, comme chacun-chacune d’entre vous et, quand nous serons tous d’accord, en tant que collectif. Nous espérons avoir fait l’indispensable en écrivant ce premier éditorial pour vous indiquer ce que nous avons envie de faire et ce que nous croyons important de faire.! ».
Collectif « Quartiers Libres ».

1ère année de publication : 1977-78 : numéro unique

22 rue des pierres plantées – 69001 Lyon.

Consultation : CEDRATS – La Gryffe


Zaâma d’banlieue

Posté: décembre 12th, 2011 | Auteur: | classé dans: 1980 (années), Consultation : CEDRATS, Quartiers | Mots-clés: | Commentaires fermés sur Zaâma d’banlieue

Zaâma d’banlieue

Mai 1981  Il y a un an, Kader a été assassiné par le gardien d’immeuble en bas de chez lui, dans une cité à Paris. Il y a cinq mois Lahouri a été tué à Marseille, cité des Flamands, par un flic. À chaque fois dans ces cités touchées, c’est la révolte folle, la rage et les jeunes de ces cités s’organisent après avoir été écorchés de près.

À Lyon, nous sommes nombreux à penser qu’il y a assez de raisons, même trop, pour que nous soyons révoltés. Collomb (maire de Lyon) a bien évidemment institué le seuil de tolérance dans de nombreux quartiers, depuis déjà très longtemps.

Dans les banlieues : à Villeurbanne, Charles Hernu (PS) a fait raser Olivier de Serre en relogeant de façon arbitraire et pas toujours convenable, les habitants délogés. D’autre part, c’est un des premiers à préconiser des milices anti-immigrés (…).

Nous voulons prendre en main directement la lutte qui nous concerne (la répression, les tabassages, délogements, expulsions…). Rechercher ensemble des moyens de lutte plus efficaces que ce qui est proposé par l’extrême gauche désabusée ou par les cathos lassés par la bonne cause. Pour nous réapproprier nos lieux de vie, de loisir pour que nos cités ne soient plus des cités de flics ou du PC. (…) D’autre part, autour d’un journal fait par ces mêmes jeunes (français, algériens, marocains, portugais, etc. (…).

Formons des groupes, des collectifs dans chaque cité, reprenons les centre sociaux, les MJC comme lieux enfin utiles servant à la population des quartiers? Pour qu’ils ne servent plus de quartier général àl’encadrement social (flicage). »

« Place du Pont : 200 policiers lâchés dans un quartier immigré un peucomme au bon vieux temps interpellent 554 personnes, fouillent 132 véhicules, appréhendent 54 personnes ; 20 parmi elles sont gardées à vue, une est arrêtée. Le lendemain, 2000 personnes, toutes aussi indignées les unes que les autres, mais oh combien faibles et dépourvues devant une telle opération. (…)

Dès maintenant, approprions-nous le droit de vivre ici, sans aucune condition. Déjà, 90% des expulsés vivent ici clandestinement, quitte à se faire pincer et coffrer pour trois ans. Les flics font figure de rigolos, et leur impuissance devant tous les mecs qui passent à travers leurs filets est évidente. Puisque l’Etat refuse de nous donner un statut juridique, il faut dès maintenant s’organiser, créer un réseau de planques pour les expulsés, ce qui nécessite alors une implication personnelle de tous les sympathisants.

Imaginons que les 2000 personnes qui manifestaient Place du Pont se sentent concernées ; 2000 expulsés… ».

C/o CEP, 44 rue St. Georges – 69005 Lyon.

1ère année de publication : 1981

Consultation : CEDRATS