Et ta sœur ?!

Posté: janvier 3rd, 2012 | Auteur: | classé dans: 1990 (années), Consultation : CEDRATS, Féminisme | Mots-clés: | Commentaires fermés sur Et ta sœur ?!

Et ta sœur ?!

(N°1) 1998 – Détour et retour sur l’histoire : « En janvier 1997, un groupe non-mixte se constituait à Lyon. Pendant  l’année, il évolua et de plus en plus de femmes s’y rattachèrent. Elles organisèrent une manifestation de nuit le 8 mars, des débats publics, des réunions à thèmes en non-mixité… Des femmes de ce groupe publièrent un numéro du journal « La menstrueuse », écrit « par des femmes et pour des femmes ». Sorti en juin 1997, ce numéro restera le premier et le dernier du nom.

Au fil du temps, plusieurs tendances se distinguent, et les multiplicités, les priorités différentes font qu’elles n’ont pas
poursuivi toutes ensemble. Aujourd’hui, les personnes et les projets de la dynamique féministe lyonnaise se relient par un bulletin mensuel : « La FallopE Périclit’E ».

Quant à la revue « et ta sœur ?! », c’est un projet autonome issu de cette dynamique commencée en 1997. ». « Et
ta sœur ?! Prend son envol en ce mois de mars 1998. Elle est créée par des femmes pour des femmes. Nous sommes lesbiennes, bies, hétéroes, entre 20 et 30 ans et nous avons les désirs d’une revue à l’image de notre diversité, de nos envies de construction personnelle sociale et politique. Ainsi, articles « de fond », textes de vécus, infos, dessins, textes littéraires, chansons, s’y cotoient.

Notre collectif est non mixte et certaines d’entre nous s’impliquent dans d’autres militances : mouvements de chômeuses/rs, anti-capitalisme, réseaux lesbiens, syndicalisme, anti-spécisme, lutte contre l’extrême droite… Nous tendons à être anti-essentialistes et féministes ; un féminisme en lien avec d’autres luttes.

Et ta sœur n°2, s’il n’est pas prématuré, s’il n’est pas retardataire, sortira dans 9 mois, en octobre/novembre 1998. Le
chemin se fait en marchant, aussi nous espérons que comme pour nous, « et ta sœur ?! » vous donnera force et élan. « Les luttes des femmes changent la vie toute entière ». Bisous à toutes nos copines et à toutes nos amantes d’ici et d’ailleurs.

Féministes tant qu’il le faudra ! ».

Féminisme : « C’est reconnaître que la situation des femmes est un sujet de révolte. C’est se reconnaître comme faisant partie d’un groupe social opprimé — les femmes — et lutter politiquement contre l’oppression de cette place là. C’est également un projet de liberté : refuser d’être objet d’oppression et vouloir se construire comme sujette autonome. ».

Anti-essentialisme : « mais d’abord qu’est-ce que l’essentialisme ? C’est croire en une nature éternelle, immuable de « la femme ». C’est souscrire au « mythe de la femme » et des caractéristiques supposées « féminines » qui lui seraient « naturellement » associées. Or « la femme comme telle, essence éternelle, n’existe pas. Elle est le produit (possible) d’une certaine constitution et d’une certaine histoire variables selon les individus. On n’est pas femme, on ne
naît pas femme, on le devient. Ce qui implique aussi qu’on puisse ne pas accomplir ce devenir ».

Être anti-essentialiste, c’est penser que les situations, comme ce que nous sommes, n’ont rien de naturel, d’immuable, et que tout est construit socialement (à travers des rapports de domination). C’est donc penser que ce qui est socialement / historiquement constitué, peut être changé par des luttes politiques ».

1ère année de publication : 1998

6, rue de la Victoire – 69003 Lyon.

Contact : Françoise Blanchon 6, rue de la Victoire, Lyon 69003

Consultation : CEDRATS


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